- Les marchés boursiers américains prolongent leurs pertes après que l’administration Trump a menacé de mesures de rétorsion contre l’Union européenne en réponse aux taxes imposées aux entreprises technologiques américaines. La Maison-Blanche a notamment cité Accenture, Siemens et Spotify, entre autres, comme cibles potentielles de nouvelles restrictions ou de nouveaux prélèvements.
- L’Union européenne utilise de plus en plus des outils réglementaires et des sanctions financières à l’encontre des géants technologiques américains. En 2024, les pénalités infligées au seul secteur de la Big Tech ont généré plus de recettes que l’impôt payé par les entreprises technologiques européennes, et sur la période 2024–2025, Apple, Meta, LinkedIn, X et Google devraient verser des milliards d’euros d’amendes. Ces pénalités sont calculées sur la base des revenus mondiaux des maisons mères, ce qui limite les possibilités d’optimisation comptable. Toutefois, leur impact sur les valorisations se diffuse dans le temps, car les marchés les intègrent progressivement. Le conflit trouve son origine dans la contradiction entre le modèle des Big Tech (traitement massif des données, position quasi monopolistique, supervision limitée) et la philosophie réglementaire de l’UE (concurrence et protection des consommateurs), ce qui explique la régularité et l’ampleur des interventions. Du point de vue américain, l’enjeu est économique : dans la balance commerciale avec l’Europe, les services informatiques constituent l’un des rares domaines où les États-Unis compensent partiellement leur déficit, d’où la défense vigoureuse des intérêts de leurs entreprises par l’administration.
- Un sentiment modéré d’aversion au risque (risk-off) domine les indices mondiaux : le WIG20 perd plus de 1 %, le WIG large environ 0,9 %, le S&P 500 recule d’environ 0,5 %, tandis que le Nasdaq baisse d’environ 0,1 %. Ces mouvements reflètent un mélange de ralentissement de la croissance, d’incertitude macroéconomique, de tensions géopolitiques (Trump contre l’UE, guerre en Ukraine) et d’attentes croissantes de baisses de taux. Sur le marché des changes, le dollar recule nettement en réaction à des données NFP américaines relativement faibles. Le zloty polonais se comporte très bien, tout comme le yen japonais et la livre sterling.
- Les dernières données des marchés du travail et de la consommation aux États-Unis dressent le tableau d’un ralentissement progressif, mais non d’un effondrement économique. Les ventes au détail d’octobre ont pratiquement stagné (0,0 % m/m), et le rapport NFP de novembre n’a montré que +64 000 créations d’emplois, avec un taux de chômage à 4,6 %, une hausse du nombre de personnes travaillant à temps partiel pour des raisons économiques, et une très faible progression des salaires (0,1 % m/m). Dans le même temps, les PMI américains de décembre (Composite 53, Industrie 51,8, Services 52,9) restent au-dessus de 50, mais il s’agit de la troisième baisse consécutive, signalant un affaiblissement de la dynamique de croissance.
- Les PMI préliminaires de décembre offrent une image contrastée mais globalement faible de l’économie de la zone euro. En Allemagne, le PMI manufacturier est tombé à 47,7 (en dessous des prévisions), le PMI des services à 52,6, et l’indice composite à 51,5, signalant de nouvelles difficultés pour l’industrie et un ralentissement de la croissance globale. En France, l’industrie a surpris positivement (50,6, retour en zone d’expansion), mais les services frôlent la stagnation, ce qui maintient une situation fragile. La faiblesse de l’Allemagne domine la perception des marchés et pèse sur l’euro et les rendements, limitant la marge de manœuvre de la BCE pour un discours plus restrictif à l’horizon 2026 ; le scénario de base reste celui d’un ton neutre, sans durcissement significatif.
- Les données du marché du travail britannique indiquent un nouvel affaiblissement de l’emploi, accompagné d’une hausse persistante des salaires. L’emploi recule (variation de -38 000, avec un taux de chômage à 5,1 %), tandis que les salaires moyens progressent de 4,7 % en glissement annuel, légèrement au-dessus des attentes, ce qui entretient les pressions inflationnistes. Cette combinaison (marché du travail plus faible + salaires toujours élevés) détériore les perspectives pour la livre et accentue le dilemme de la Banque d’Angleterre : les données plaident pour une baisse des taux (déjà anticipée par le marché lors de la prochaine réunion), mais la trajectoire de l’inflation pourrait rester heurtée.
- En Pologne, l’inflation CPI de novembre est retombée à 2,5 % en glissement annuel, tandis que l’inflation sous-jacente hors alimentation et énergie s’est établie à 2,7 % ; hors prix administrés, la pression sur les prix a diminué à 2,0 %. Ces données confirment que l’inflation reste dans la fourchette cible de la banque centrale (NBP) et soutiennent la poursuite du cycle d’assouplissement monétaire, même si la publication n’a pas provoqué de réaction majeure sur l’USDPLN, qui demeure à ses plus bas niveaux de septembre.
- Les prix du pétrole WTI sont passés sous les 55 dollars et le Brent sous les 60 dollars le baril, atteignant leurs plus bas niveaux depuis 2021, sur fond de craintes d’une surabondance record en 2026 (l’AIE évoque même environ 4 millions de barils par jour, l’EIA environ 2 millions de barils par jour) et de l’anticipation d’un scénario de paix en Ukraine, susceptible de permettre une hausse des exportations de pétrole russe. Le sentiment est également plombé par des données faibles en provenance de Chine (baisse de la production industrielle et ralentissement des ventes au détail), ainsi que par des complications côté offre liées au Venezuela (expéditions bloquées, remises, litiges contractuels après la saisie d’un tanker par les États-Unis).
- Parallèlement, des baisses plus marquées sont également observées sur le gaz naturel (NATGAS). L’or (GOLD) rebondit aujourd’hui et gagne près de 0,2 % en séance.
OIL.WTI perd 2,5 % 📉
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