• La séance de jeudi sur les marchés financiers internationaux a été marquée par de fortes hausses des principaux indices boursiers, un recul des prix du Bitcoin et du gaz naturel (NATGAS), ainsi qu’une évolution latérale de l’or (GOLD).
• Au moment de la rédaction, le US100 progresse de 2,7 %. Dans le même temps, le dollar australien domine le marché des changes. Les pressions baissières les plus fortes s’exercent sur l’euro et le yen japonais.
• Les investisseurs ont réagi positivement au rapport sur l’inflation de novembre, qui a montré une hausse des prix de 2,7 % en glissement annuel (CPI) et de 2,6 % pour l’inflation sous-jacente, des chiffres inférieurs aux prévisions des analystes. De plus, le marché a gagné un élan supplémentaire après les très bons résultats de Micron Technology, qui ont dépassé les attentes et entraîné une hausse de 13 % du titre, ravivant le marché haussier des valeurs technologiques liées à l’intelligence artificielle.
• Demain, nous connaîtrons la dernière décision de la Banque du Japon (BoJ) concernant les taux d’intérêt. Il est largement admis que la BoJ relèvera ses taux de 25 points de base et annoncera le lancement d’un cycle de ventes des ETF détenus à son bilan.
• La Banque centrale européenne (BCE) a laissé aujourd’hui les principaux taux d’intérêt de la zone euro inchangés (taux de dépôt : 2 %). Cette décision était conforme au consensus. L’attention des investisseurs s’est toutefois portée sur la révision à la hausse des prévisions d’inflation et de croissance du PIB pour 2026, signalant un optimisme croissant de la BCE quant à l’état de l’économie de la zone euro.
• Le ton du discours de Christine Lagarde demeure neutre et confirme le niveau actuel de la politique monétaire en zone euro. La BCE anticipe un rebond légèrement plus dynamique de l’activité économique, principalement soutenu par une confiance accrue des consommateurs, la hausse des salaires réels et la baisse du taux d’épargne historiquement très prudent. Les perspectives d’inflation, bien que stables, restent incertaines, la hausse des pressions dans les services étant compensée par la baisse des prix des biens. Le taux de change EUR/USD a légèrement reculé après une forte cassure haussière provoquée par une inflation américaine bien inférieure aux attentes.
• Sous la pression d’une économie en ralentissement et d’une inflation plus faible, la Banque d’Angleterre a abaissé ses taux d’intérêt de 25 points de base lors de la réunion d’aujourd’hui, conformément aux attentes du marché. Toutefois, le communiqué accompagnant cette décision s’est révélé plus restrictif que prévu, notamment au regard du sentiment de marché et du contexte macroéconomique au Royaume-Uni.
• Comme attendu, la Norges Bank a maintenu ses taux d’intérêt inchangés. Le taux directeur reste fixé à 4,0 %. La banque centrale norvégienne a apporté de légers ajustements à ses prévisions économiques, sans modifier de manière significative le tableau macroéconomique global.
• Les données publiées par l’Office central de la statistique (GUS) ont apporté un éclairage sur la situation de l’emploi et de l’industrie en Pologne, permettant de tirer plusieurs conclusions. Le point le plus marquant est le repli de la production industrielle, qui a nettement déçu les attentes à 2,7 %. L’emploi a reculé de 0,8 % sur un an, une baisse toutefois inférieure aux anticipations du marché. En revanche, les salaires ont progressé au-delà des attentes, de 7,1 % contre 6,3 % attendu, indiquant une amélioration de la situation du marché du travail en fin d’année. Ces données permettent à la Banque nationale de Pologne (NBP) de poursuivre sa politique actuelle de soutien à l’économie via des baisses de taux, tout en incitant les décideurs à surveiller étroitement la dynamique salariale afin d’éviter une nouvelle spirale prix-salaires.
• Le gaz naturel (NATGAS) a connu une séance difficile. Les contrats poursuivent leur repli technique sous la moyenne mobile à 200 jours (EMA 200), cédant près de 10 % sur la seule séance (après le rollover des contrats). Les données de stocks de gaz publiées par l’EIA se sont révélées légèrement inférieures aux prévisions, ce qui suggère que la demande avait été quelque peu surestimée.